• Le courage est une vertu, donc une qualité morale : une disposition de la personne qui le rend capable d’adopter certains comportements en certaines circonstances. Le type de comportements et de circonstances spécifie la vertu en question.
• on peut distinguer 3 sens, du plus général au plus spécifique
- Sens général : vertu qui consiste à ne pas fuir [1] devant les maux (ce qui est mauvais, pénible, déplaisant pour l'acteur) ou à endurer les peines qui s’imposent à l'acteur.
En ce sens, l'investissement personnel dans n'importe quel tâche, pour peu qu'il implique peine, souffrance, peut être qualifié de courageux (l'ambitieux peut faire preuve de courage).
- Sens plus spécifique : vertu qui consiste à ne pas fuir [2] devant ou à endurer ce qui est mauvais non seulement pour l'acteur, mais aussi ce qui est considéré comme mauvais moralement par le groupe social, ou qui a des conséquences morales néfastes pour ce groupe.
En ce sens, l'homme politique qui fait une réforme nécessaire mais impopulaire de prime abord peut être dit courageux, alors que le cadre ambitieux qui écrase méthodiquement ses concurrents pour grimper dans la hiérarchie de son entreprise ne serait pas dit courageux - si sa conduite est condamnable moralement.
- Plus spécifiquement : le courage qualifie parfois la vertu de celui qui fait face à certaines conséquences morales néfastes en particulier (et pas d'autres). Le mal en question est évidemment variable selon les cultures.
Par exemple, la défaite militaire pour les anciens grecs, le déshonneur pour le samouraï; le travail ou la maladie pour nous.
Les 3 sens sont usités, dans un ordre décroissant de fréquence.
[1] Plutôt que « ne pas craindre » : on peut craindre et tenir ferme face à sa propre crainte, tout en restant courageux.
[2] Plutôt que « ne pas craindre » : on peut craindre et tenir ferme face à sa propre crainte, tout en restant courageux.