Les 7 dogmes de « l’individualisme possessif », c'est-à-dire les libéralisme de Hobbes, Locke, et de leurs successeurs libertarians. Mac Pherson n'adhère pas à ces idées.
Proposition I- l’homme ne possède la qualité d’homme que s’il est libre et indépendant de la volonté d’autrui
Proposition II- cette indépendance et cette liberté signifient que l’homme est libre de n’entretenir avec autrui d’autres rapports que ceux qu’il établit de son plein gré et dans son intérêt personnel
Proposition III- l’individu n’est absolument pas redevable à la société de sa personne ou de ses facultés, dont il est par essence le propriétaire exclusif (déductible de I et II). Le droit de propriété sur les biens est l’expression de cette propriété de soi et de ses propres facultés, et n’est donc en rien redevable à la société.
Proposition IV – l’individu n’a pas le droit d’aliéner sa propre personne, qui lui appartient en propre; mais il a le droit d’aliéner sa force de travail.
Proposition V- la société humaine consiste en une série de rapports de marché (déductible des propositions précédentes, ou alors posé comme premiers mais englobant implicitement les propositions précédentes).
Proposition VI- puisque l’homme ne possède la qualité d’homme que s’il est libre et indépendant de la volonté d’autrui, la liberté de chaque individu ne peut être légitimement limitée que par les obligations et les règles nécessaires pour assurer à tous la même liberté.
Proposition VII- la société politique est d’institution humaine : c’est un moyen destiné à protéger les droits de l’individu sur sa personne et sur ses biens, et par conséquent de faire régner l’ordre dans les rapports d’échange que les individus entretiennent en tant que propriétaires de leur propre personne.
Mac Pherson, Théorie de l’individualisme possessif