Aristote- les êtres vivants sont pourvus d'une âme

« Disons donc – et tel est le principe de notre recherche – que ce qui distingue l’animé de l’inanimé, c’est la vie. Or il y a plusieurs manières d’entendre la vie, et il suffit qu’une seule d’entre elles se trouve réalisée dans un sujet pour qu’on le dise vivant : que ce soit l’intellect, la sensation, le mouvement et le repos selon le lieu, ou encore le mouvement qu’implique la nutrition, enfin le dépérissement et la croissance. C’est pour cette raison que toutes les plantes mêmes sont considérées comme des vivants ; on constate en effet qu’elles possèdent un pouvoir et un principe interne qui les rend capables de croître et de décroître […] Pour le moment contentons-nous de dire que l’âme est le principe des facultés susdites et se définit par elles, à savoir : les facultés nutritive, sensitive, pensante et le mouvement ».

                                                                                                                           Aristote, De l’âme, II, 2

 « Les vitalistes sont tous ceux qui n'admettent pas que les phénomènes de la vie, à quelque étage qu'on les observe, puissent s'expliquer par le jeu seul des forces mécaniques, physiques, chimiques, opérant sur des groupes d'atomes convenablement disposés ; et qui dès lors sont amenés à concevoir une force ou des forces d'une autre nature, sans substratum matériel. »

 

                                            A. Cournot, Traité de l'enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l'histoire